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Léa Fouillet

À la suite d’une année d’hypokhâgne, Léa Fouillet intègre la Licence Arts du Spectacle à Poitiers en 2014, et c’est au cours d’un Erasmus en Angleterre en 2016 qu’elle découvre la vidéo, attirée par l’autonomie créative que permet ce support. Son intérêt se porte sur la peau, les mouvements, mais également la parole intime ; c’est pourquoi le portrait s’est imposé comme une forme déterminante dans son travail, notamment sur sa chaîne Youtube « Namache ta mère », créée en 2017.

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C’est au cours de ce même Erasmus qu’elle commence la danse, filmer le corps ne suffisant pas à l’éprouver. À son retour en France, l’atelier de recherche chorégraphique de Poitiers, dirigé par Isabelle Lamothe, la pousse à choisir le Master Assistanat à la mise en scène de l’Université de Poitiers, afin d’approfondir son apprentissage théâtral mais d’également développer son intérêt pour la danse, auprès des chorégraphes partenaires.

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C’est à la suite de la création de Castors, puisque tout est fini, porté par Marlène Saldana et Jonathan Drillet, dans le cadre du festival À Corps, qu’elle devient alors danseuse sur le projet de triptyque 22 Castors Front contre Front, combinant les trois pièces chorégraphiques des années passées, avec Gaëlle Bourges et Mickaël Phelippeau.

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Le corps, le corps toujours et l’émergence de la parole. Dans le cadre de son master, elle assiste la metteuse en scène Pauline Bureau, dans la création de son premier opéra, Bohème, notre jeunesse en 2018, et sa dernière pièce, Hors la Loi, en 2019; sensible à l’écriture de l’intime, et la sensibilité féministe de la metteuse et scène et autrice.

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Toujours dans le cadre du master, elle participe au festival Les Expressifs en 2018, pour une performance portant sur l’engagement politique numérique. Questionner le lien entre politique et art devient de plus en plus prégnant, notamment par le prisme du féminisme, qu’elle interroge dans ses dernières vidéos. La figure de la sorcière, altérité hors norme, permet de réunir ces centres d’intérêts : corps, matière, politique.

©Pierre-Élie Janty

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