Autour d'Icare est un spectacle composé de quatre pièces chorégraphiques courtes.

Chaque pièce s'intéresse à un personnage de la mythologie grecque gravitant de près ou de loin autour du mythe d'Icare, fameux personnage connu pour s'être brûlé les ailes en approchant le soleil d'un peu trop près. Et parce qu'il s'agit avant tout d'une histoire d'attraction – terrestre et solaire – faisons précisément d'Icare l'étoile qu'il n'a jamais pu atteindre, et voyons comment dans son champ de gravitation d'autres personnages et d'autres mythes peuvent nous parler de l'attraction, moins dans le sens gravitationnel du terme que dans une acception plus lyrique et poétique.

La première pièce, Pasiphae, dresse le portrait d'un amour déraisonné entre une reine et un taureau blanc et met en scène une corrida nuptiale aux frontières de la passion humaine et des pulsions animales.

Astérion réinvente le mythe du Minotaure pour en faire une métaphore de la rupture amoureuse. Thésée le guerrier et Astérion la créature s'offrent une dernière danse avant que l'un n'achève l'autre.

Plus loin, Le pêcheur, le laboureur et le berger, par peur de s'attacher à quelqu'un d'autre sans doute, préfèrent se livrer à une transe mécanique dans laquelle le labeur garantit un abri contre la souffrance du cœur.

Les Trois nymphes, quant à elles, laissent couler leurs larmes et se lamentent au bord d'un lac. Dans un rituel où chacune prend soin l'une de l'autre, elles pleurent l'absence, la disparition et la fin d'une histoire.